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Bienvenue dès le 29 avril à la réouverture printanière annuelle de ce parc privé de 8000m2, à découvrir jusqu’au 1er octobre 2023. Véritable spectacle naturel créé en 1994 sur une friche industrielle adossée à une falaise de tuf aux cascades naturelles, le Jardin des Fontaines Pétrifiantes a planté son décor à la lisière du village de La Sône. Ce paradis minéral dompté par quatre Drôles de Dames ou plus exactement ses quatre jardinières attitrées, arbore le label ”Jardin Remarquable” obtenu depuis 2018 pour son haut niveau d’entretien et son intérêt botanique.
En Isère, sa magie opère !
Toujours plus époustouflant, cet espace à ciel ouvert a été dessiné et structuré autour des flux de l’eau d’une source provenant du plateau de Chambaran et venant se déverser dans un paysage singulier composé de tuf, de végétaux, de cascades et de bassins. Au coeur du Pays du Sud-Grésivaudan, cette escapade poétique placée sous la bannière ”Visites Nature Vercors” présente dans une scénographie originale plus de 800 espèces de fleurs et de formes végétales locales ou d’origines lointaines, méditerranéennes et même tropicales.
Dans le giron depuis 9 ans de la société Site de Choranche, qui possède également la Grotte de Choranche, la Grotte de Thaïs, le Bateau à Roue Royans-Vercors, Le Jardin des Fontaines Pétrifiantes se révèle un havre de paix propice à la rêverie, à la fois ludique et interactif. Il résulte du travail acharné d’une équipe de passionnées. Mélanie, Zoé, Justyna et Magali oeuvrent côté jardin tandis que, côté cour, Romane a en charge la communication et Mathilde des réservations puisque ce domaine vit de ses entrées.
Le quatuor de ces jardinières inspirées de ”Sonitus Aquae”, nom de ”La Sône”, joue avec les murmures de l’eau. En architectes de la nature et expertes en botanique, elles donnent le ton aux différents espaces. Elles insufflent une nouvelle vie chaque année à ce terrain enchanteur pour émerveiller les promeneurs.
Excellente ambassadrice du site, Magali Gaillègue, chef jardinière responsable de ce jardin depuis 10 ans, orchestre l’art de dompter ce paysage unique que l’on aperçoit en naviguant sur l’Isère à bord du fameux Bateau à Roue rouge et blanc appartenant aux propriétaires de ce Jardin à l’atmosphère envoûtante. ”Ce parc rend joyeux par la présence de l’eau très énergisante et dynamique. On y voit des poissons, des grenouilles, toute cette vie qui semble sortie de terre. Certains oiseaux vivent ici, d’autres sont de passage…” aime décrire l’horticultrice avec émerveillement. L’aspect naturel est préservé alors que la main de la femme est très présente.
Un phénomène exceptionnel et spectaculaire !
Parmi les fontaines pétrifiantes du site, l’une d’elles a plus de 100 ans. Ce sont des structures minérales et végétales. Les eaux des sources chargées de calcaire ruissellent, et lorsque les eaux dégazent très vite, elles déposent du calcaire. Les mousses vivantes sont alors pétrifiées. Les tufières sont aussi sculptées. C’est un art très vivant comme pour la maîtrise des flux d’eau. Le cheminement du jardin initialement bien dessiné consacre une surface d’eau et une surface jardinée avec des zones établies, et certaines choses bougent au bout de 2 ou 3 ans parmi les massifs plantés. L’eau de source circule toute l’année et ne gèle pas pendant l’hiver. Tous les bassins sont végétalisés avec des plantes aquatiques : Nénuphars, Lotus, Hibiscus des marais, Moscheutos…
Des plantes carnivores ont été intégrées. Au Jardin de Sorcières, sont rassemblées des plantes toxiques comme la Mandragore, les Daturas et les Brugmansias tropicales utilisées par des chamans. Autre atmosphère dans la serre dôme, une structure en forme d’igloo d’un ¾ de sphère de 6 mètres de diamètre, 3m50 de haut où les lianes aux floraisons très parfumées invitent le visiteur à se poser sur un banc avec la sensation d’être dans un cocon. Arbres de collection et plantes rares ont élu domicile dans ce paysage unique comme le Ginkgo Biloba, reine du jardin. Véritable fossile vivant, cet arbre femelle est une espèce sacrée en Chine et le seul végétal ayant survécu à la bombe atomique d’Hiroshima. Un espace de collection reconnaissable à ses parasols colorés et ses pots réunit des plantes rares… Stévia, Sensitive aux fleurs ressemblant au Mimosa, elles réagissent, intergissent…
Autre point attractif du jardin, le cristallisoir est une cave qui, derrière ses grilles et ses lumières, dévoile des étagères où l’eau coule sur des objets pétrifiés. Ces formes sont recouvertes en 2 mois de 2 à 3mm de calcaire. Vers le Saule Pleureur, le chemin devient plus travaillé avec du tuf au sol. Un bassin, comme un aquarium à l’envers, accueille des poissons de toutes les couleurs pour un effet visuel original. Un espace musical conçu avec une fontaine de 4m de haut et sa structure faite de carillons est activée par l’eau qui circule dans ses récipients.
Dans la bambouseraie, des bambous secs diffusent des senteurs à base de quelques huiles essentielles, au total 9 fragrances disséminées. Le promeneur devine chaque parfum… L’ancienne volière ”la cage aux idées folles” est l’espace où l’équipe du jardin laisse libre cours à la création.
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